Depuis quelques mois, des jeunes filles disparaissent le long de la "route de la Baie James", dans le Nord Canadien. Plusieurs corps sont retrouvés mutilés et couverts d'étranges inscriptions. Or, la police locale n'a jamais réellement donné de suite aux enquêtes concernant ces disparitions.
Lorsque l'affaire lui est confiée, le Dr Maryse Tremblay, nouvellement nommée coroner en chef au Québec, décide d'envoyer sur place une jeune coroner, Tiphaine Dumont, et un épigraphiste, Sir James Jeffrey. Ces deux héros (déjà réunis dans le précédent roman de Stéphanie de Mecquenem "Mauvais sang"), vont nous emmener dans les neiges et le froid canadiens, à la rencontre des Cris, des autochtones amérindiens. Assistés sur place par Mathiew, policier local, ils vont remonter toutes les pistes jusqu'à un dénouement aussi cruel qu'inattendu. Leur trio s'harmonise parfaitement, entre Mathieu et sa connaissance de la région et de ses habitants, l'instinct et les talents de limier de Tiphaine et l'impressionnante étendue de connaissances de Sir James, le tout baigné dans le flegme et l'humour britanique de ce dernier. D'aventures en rebondissements, ils nous tiennent en haleine tout au long de l'intrigue, nous menant même parfois aux frontières du surnaturel avec le mythe du Wittigo par exemple.
Il est assez difficile de parler d'un roman policier sans trop en dévoiler, mais je peux pour ma part affirmer qu'avec "Le silence des cris", Stéphanie de Mecquenem réussit un vrai bon polar, dans lequel le dépaysement est total autant grâce aux décors, qu'à l'intrigue et à la culture des autochtones.
A noter également que l'auteur s'est inspirée de faits réels, survenus dans cette région entre 1980 et le début des années 2000.
"Le silence des cris" de Stéphanie de Mecquenem est paru aux Editions Edilivre en mars 2012
https://www.edilivre.com/le-silence-des-cris-st-thir.html