Avec le talent qu'on lui connait, Harold Cobert décrit deux adolescents et à travers eux, deux générations qui découvrent dans leur époque respective, la vie d'adulte, l'amour et les responsabilités.
Ils ont en commun le goût de la vie, de la fête et du rock'n'roll, celui de la révolte et de la transgression et surtout ils ont en commun d'être père et fils.
C'est l'histoire de Christian tout d'abord, vedette des fameuses soirées "Best" dans les années 70, puis celle de Victor, qui entretient son caractère bien trempé entre musique, séduction et sensations fortes sur sa planche de surf.
Harold Cobert démontre ici qu'il n'est pas toujours suffisant d'avoir des passions semblables pour se comprendre et explore les difficultés des relations filiales.
Comme dans son précédent roman, "Dieu surfe au pays basque", il alterne avec habileté les scènes passées et présentes et les scènes légères ou plus grinçantes.
Le lien entre les époques se fait par le récit de quelques jours au Québec, au cours desquels Victor va enfin prendre conscience des sacrifices de son père et de la force du lien qui les unit. Des retrouvailles malheureusement écourtées...
"Au nom du père, du fils et du rock'n'roll" est un roman très fort, dans lequel aucun des personnages ne laisse indifférent et qui fait remonter le temps, grâce à de multiples références culturelles.
Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'en tournant les pages, vous reviennent à l'esprit quelques riffs de guitare !
"Au nom du père, du fils et du rock'n'roll" est paru aux Editions Héloïse d'Ormesson en avril 2013
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